Archives expositions collectives 2018
Invités à vivre à bord du bateau « Le Grand Largue », les artistes ont pu y développer leur pratique autour de la recherche, de l’expérimentation et de la production. En collaboration avec Mains d’Œuvres, celle-
Un chalutier comme atelier
B.O.A.T® est un navire de recherche artistique et pédagogique pensé comme un atelier mobile, une plateforme de travail, une annexe de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne, allant à la rencontre d’autres territoires, d’autres cultures, d’autres disciplines. Le B.O.A.T® permet aux étudiants et aux artistes invités d’envisager leur pratique dans une mise en mouvement transversale : art et sciences, art et économie maritime, design et énergies renouvelables… « Le Grand Largue » est un ancien chalutier de 16 mètres construit en 1981. Il a été réaménagé en 2015 par l’EESAB pour accueillir à son bord un équipage de 12 personnes. Ce bateau de pêche permet, par sa taille, d’associer deux espaces distincts : un de travail et un de vie. Il est basé au port de Saint-
Vivre ensemble
Un espace clos, mobile. Un groupe de personnes vivant et travaillant ensemble durant une longue période. Un environnement instable, mouvant, se transformant, incontrôlable à l’image du monde. Vivre sur un bateau est toujours une expérience forte où la responsabilité de chacun engage la communauté. Être là, plus qu’ailleurs, implique de vivre l’instant, les instants, le jour et la nuit. Un bateau ne dort jamais, il bouge, il change, il accompagne le mouvement du monde.
Traverser la mer sans que le ciel ne le sache
Des créateurs, plasticiens et designers embarquent à bord d’un bateau. Entre novembre 2017 et juillet 2018, ils étaient neuf à séjourner quelques semaines sur les côtes bretonnes. Le projet B.O.A.T® invite des artistes à bord de navires de recherche artistique et pédagogique. Pour cette première résidence maritime qui associe Mains d’Œuvres à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB), c’est « Le Grand Largue » qui a accueilli les artistes.
Cet espace mobile devenu plateforme de recherche et de création est propice à la découverte, l’échange, l’inattendu, la rêverie, la prise de recul sur leur quotidien et leurs pratiques. Très loin de l’atelier traditionnel, le B.O.A.T® permet aux artistes de déplacer leur démarche dans un contexte brut, peu confortable, équipé du strict minimum et éloigné du milieu artistique. Vivre à bord d’un chalutier devient une mise à l’épreuve de leurs productions. Leurs expéditions ont placé les résidents à la merci des éléments, aussi bien calmes que déchaînés, et rapidement ils intègrent la communauté des artistes du projet B.O.A.T®. En effet Le Grand Largue a accueilli depuis 2015 plus de 30 artistes et 160 étudiants en art et design pour des projets pédagogiques à l’initiative d’enseignants de l’EESAB, et notamment Nicolas Floc’h, artiste-
L’exposition Traverser la mer sans que le ciel ne le sache porte le nom du premier stratagème d’un traité chinois sur la guerre. Il s’agit du premier stratagème dans la configuration d’une guerre déjà gagnée. Simple, efficace, opérante, cette traversée devient le point de départ de recherches à développer sur un temps plus long que ces seuls moments d’expérimentations à bord. En ce sens le trio de designers graphiques Zoé Lecossois, Loriane Panel et Elie Quintard ont considéré le bateau comme une base de ralliement pour sillonner les zones portuaires et cités balnéaires de la baie de Saint-
Pour sa part, Octave Courtin commence dès 2017 à concevoir sur B.O.A.T® un projet de création sonore, pensant la plasticité du son. De grands ballons noirs deviennent de véritables poumons, qui viennent actionner des anches de cornemuses modifiées. Le son ambiant est prenant et vient envahir l’espace devenu clos qui, à l’inverse de l’infinité du paysage maritime, forme une caisse de résonance à grande échelle. B.O.A.T® voit aussi se développer l’expérimentation de formes plastiques issues de recherches de Pauline Delwaulle, débutées en Bretagne en 2016. Des drapeaux de moyennes de bleu captées dans le ciel breton flottent aujourd’hui dans la cour des myrtilles de Mains d’Œuvres. Un appel à lever le nez, à admirer le ciel, à voir par jeu de superposition avec les petits rectangles bleus flottant au vent, quel beau temps il pourrait faire aujourd’hui. Un optimisme bienvenu dans ce contexte politique, écologique et sociétal plutôt sombre. L’artiste partage aussi avec nous chaque jour le beau temps de Chamonix, où elle réalise pendant l’exposition une autre traversée, cette fois-
Entre Saint-
La mer reste un des derniers espaces encore à découvrir et pourrait devenir un réservoir de ressources essentielles pour les temps futurs. Capucine Diancourt ramène quant à elle dans ses bagages des algues et nous fait découvrir leurs qualités tant plastiques que nutritives/gustatives. Des sirops à base d’algues venues d’ici et d’ailleurs sont mis à disposition des curieux, en parallèle d’une tisane concoctée par Marie Ouazzani et Nicolas Carrier faite à base de plantes trouvées aux abords de Mains d’Œuvres.
La traversée, l’incertitude, le doute, l’émerveillement sont quotidiens et les résidents se trouvent face à un univers étrange, parfois angoissant, dans la posture du plongeur d’Anne Lauroz, artiste en résidence à Mains d’Œuvres, que l’on surprend face à une forme surréelle perdue dans les profondeurs des océans. Ce contexte permet ainsi un repli, nécessaire à la respiration, à l’imagination, à l’expérimentation et au regard sur notre monde.
Exposition réalisée en partenariat avec l’EESAB, dans le cadre de l’unité de recherche « Demain l’Océan », avec le soutien de la Région Bretagne. Commissariat : Jodène Morand & Ann Stouvenel.
Communiqué de presse
Mains d’Œuvres présente l’exposition Traverser la mer sans que le ciel ne le sache, le deuxième et dernier volet d’un projet de résidence réalisé sur le B.O.A.T® mis en place par L’École européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB).
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En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -