Archives expositions collectives 2019
Exposition du 17 novembre 2019 au 29 mars 2020. Abbaye de Maubuisson, avenue Richard de Tour – Saint-
Cité dans l'Encyclopédie Universalis, Abraham Moles soutient qu' “on peut penser que les grandes équipes d'invention, remplaçant, au moins partiellement, les Léonard de Vinci d'autrefois s'appuieront de plus en plus sur les mémoires artificielles, les machines à documenter, les processus combinatoires et les variations systématiques autour d'un thème, qui sont déjà du ressort de la “mentalité ordinatrice””. Mais de quelle(s) manière(s) ?
En sept œuvres déployées dans les différents espaces de l’abbaye de Maubuisson, l’exposition déroule un parcours qui articule art et quotidien technologique, convoquant à la fois le passé le plus ancien de la terre végétale que les données en temps réel sur la situation des femmes dans le monde. Elle donne à voir l’équilibre ou la précarité des grands partages que la modernité a établie entre l’homme et la machine, la nature et l’artifice, l’intelligence et l’imagination. L’exposition traverse ces discontinuités pour les remettre en mouvement. Principalement portée par des artistes femmes, cette méditation sur le temps présent prolonge l’aventure spirituelle de l’abbaye, foyer de moniales érudites oeuvrant à une réconciliation entre le corps et l’esprit, le matériel et l’immatériel.
Dans la salle capitulaire où se discutaient les affaires pratiques de la communauté, un robot imaginé par Laura Haie convie le visiteur à lui offrir un carré de sucre qu’il trempera délicatement dans une tasse pour le lui retourner imbibé de café. La mécanisation de ce rituel du “canard” associé à l’intimité du cercle familial ou privé trouble la fonction utilitaire attendue de la machine. Ce robot humanisé mimant la convivialité, totalement inutile et obsolète, évoque également les craintes anciennes, réactivées par l’intelligence artificielle d’une invention qui viendrait supplanter l’humain, le remplacer.
Dans la salle du parloir, deux installations sonores de Cécile Babiole sculptent l’énergie à l’origine de ce mythe prométhéen des temps modernes : l’électricité. Sous un chapiteau de câbles s’élevant autour d’un générateur, Buz, avec un concert de six sons simultanés, un concert de crépitements vifs, en rappelle la puissance ordonnatrice rythmant les gestes, amplifiant les mouvements et cadençant les activités industrielles. L’électricité est également mobilisée par l’artiste en collaboration avec Jean-
L’installation Murs invisibles du collectif Iakeri (Alice Guerlot-
Ce bouleversement des échelles dans les champs du savoir se rejoue dans l’œuvre de Marie-
Cet étirement des espaces et des temporalités est également évoqué par Félicie d’Estienne d’Orves, confrontant la flamme d’une bougie, et sa contemplation rêveuse, aux espaces incommensurables de l’astrophysique. L'artiste a exploré lors de sa résidence au Fresnoy les champs de perception profonds qu'elle qualifie de “deep fields”, terme emprunté à l'image du télescope Hubble présentée, parue en 2016. : la révélation de près de trois mille galaxies lointaines embrassant une perspective cosmique de plus de treize milliards d’années-
Un même voyage dans la mémoire de la matière, ici plutôt du vivant à l'échelle de la planète, se produit à travers l’échantillon d’un “Jardin d’Éden”, ou jardin des origines, réalisé par Cécile Beau avec des espèces végétales qui n’ont pas évolué depuis l’ère géologique du jurassique, telle une forêt panchronique. Cécile Beau a souhaité recréer, dans des conditions différentes, son installation Jardin d'Eden composée en 2018 dans la chapelle du Guelhouit à Melrand (étymologiquement "dans les bois") lors de sa participation à la manifestation “L'art dans les Chapelles”, ici installée à même le sol.
Cécile Beau mêle les temporalités et croise les échelles de différents milieux. Elle s'intéresse aux phénomènes trop lents, trop lointains, trop discrets pour l'échelle humaine à travers des installations accompagnées d'une bande son appropriée, ici le chant des grillons dans le vent, la pluie ou le calme, insectes déjà présents à la naissance de la vie sur terre, comme les mousses, les fougères arborescentes et les prêles, « implantées » avec un éclairage approprié pour leur survie, sur le carrelage des latrines, sous lesquelles coule la source locale. Cette installation poétique est alimentée à la fois par la technique moderne de l'hydroponie et l'arrosage manuel. Ce travail invite à re-
© ArtCatalyse / Marika Prévosto 2007 -
Communiqué de presse
L'organisation de la nouvelle exposition présentée à l'abbaye de Maubuisson a été confiée à Julien Taïb, consultant indépendant des cultures numériques. Elle est dédiée en grande majorité à des artistes femmes, dont certaines, telle Cécile Babiole, artiste active dès les années 80, dans le champ musical d’abord, puis dans les arts électroniques et numériques, manipulent les données et matériels numériques depuis bon nombre d'années.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
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sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…