Urbanités

Espace d’art Chaillioux, Fresnes

08.09 - 24.10.2020

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Communiqué de presse

Le Trésor de la langue française, référence absolue pour notre langue, donne deux définitions pour le mot “urbanité” : A. Manière civile des anciens Romains […] ; par extension, politesse fine et délicate, manières dans lesquelles entrent beaucoup d’affabilité naturelle et d’usage du monde. B. Caractère de ce qui fait une ville […].

Avec sa sélection précise de six artistes, la nouvelle exposition organisée à l'Espace d'art Chaillioux s'inscrit dans les deux sens de la définition du terme “urbanité”, le caractère de ce qui fait une ville mais aussi l'empathie pouvant s'en dégager.

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Gilles Aillaud

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Marika Prévosto

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…

Exposition du 08 septembre au 24 octobre 2020. Espace d'art Chaillioux, 7 rue Louise Bourgeois – 94260 Fresnes.Tél. : +33 (0)1 78 68 28 37. Ouverture du mardi au samedi de 14h à19h. Entrée libre.

L'artiste sénégalais autodidacte Mamadou Cissé, longtemps résident Fresnois, nous propose une vision aérienne de vues aériennes d'ensembles urbains géométriques saisis dans un kaléidoscope de couleurs, articulés autour d'axes rectilignes de circulation. Un savant jeu de perspectives organise des projets architecturaux rêvés, utopistes, avec une foi dans le progrès, la vive palette des couleurs devant apporter joie et gaieté aux habitants ayant tous un logement.

Jean-Marc Besacier, architecte de formation, a conservé un regard analytique et structurant sur les lieux, les paysages urbains, les objets et personnes qu'il photographie, privilégiant les sujets aux formes géométriques et les éléments structurants, tels ceux des usines. De même, la série photographique des Wastelands de Julien Cresp explore les bâtiments industriels désaffectés, les constructions abandonnées un peu partout dans le monde. L'artiste les réinterprète dans une approche résolument minimaliste, leur conférant la dimension mystique de modernes cathédrales, sanctuaires d'une vie fantomatique et d'un travail révolu.

Camille d'Alençon, autre artiste autodidacte, privilégie les non-lieux, les chantiers, le boulevard périphérique, les travailleurs du petit matin au marché de Rungis, quand me plus grand nombre de citadins sont encore en sommeil. Elle révèle les dessous de la machine ville et de ceux qui lui permettent de fonctionner, dans une volonté assumée d'impertinence, d'incongruité. Ses œuvres, qui suscitent simultanément fascination et rejet, prennent le recul nécessaire pour dédramatiser les situations et les ramener à leur propre insignifiance.

Dans la série de toiles présentée par Beatriz Guzman Catena, de grands espaces fortement charpentés troublés par des plages de couleurs acidulées évoquent des scènes de théâtre où se joueraient des drames ou des comédies ancrées dans le souvenir. Le monde domestique, réel ou fantasmé, s'interpénètre avec la vie urbaine, brouillant ainsi les notions d’intérieur et d’extérieur, de domaine privé et d’espace public.

Enfin, dans un registre à part, le sculpteur Thierry Gillotte sculpte des formes dans le bois, des habitats, des roues, des tubes, des chaînes. Il fait de sa pratique une action performative et un rapport physique au matériau, sans recourir au repentir. Attelé à une tâche contre-productive dans une société technicienne obsédée par l'efficacité, l'artiste invite à remettre l'individu au premier plan, à proposer grâce à l'art un mode d'existence loin de la manière normée d'être au monde dans un contexte d'économie politique imposée.