Archives expositions collectives 2019

L’exposition collective Transnatura souhaite démontrer cette impossibilité d'opposer un intérieur et un extérieur, le naturel et l’artificiel, un avant (la nature) et un après (la technique), le vivant et la machine. Les diverses propositions des artistes Estrid Lutz, Krištof Kintera et le duo Julie Villard & Simon Brossard évoquent l’essence du vivant, de la technique, des machines, réfléchissent au rapport entre la matière et la vie.

Les collages et sculptures récentes d'Estrid Lutz utilisent un large panel de matériaux high-tech résistants et légers  : du Kevlar, des structures aluminium en nid d’abeille, de la fibre de carbone, de la fibre de verre et de la résine époxy. On utilise ces matériaux utilisés pour la fabrication de satellites, de voitures, de dispositifs de communication à grande échelle. En les associant avec des liquides photoluminescents, l’artiste crée des objets hybrides aux formes et des textures organiques semblables à de la peau de reptile, occultant  leur matérialité industrielle brute. Elles luisent étrangement dans l’obscurité, leurs ombres bleues et vertes – rappelant les cyanobactéries –  semblant s’animer comme dotées de vie.

De même, les sculptures de Julie Villard & Simon Brossard semblent être en mouvement, crépiter et baver à travers l’épaisseur de peinture. La série Menu rassemble des formes hybrides, une espèce de fleur recroquevillée. En dépit du revêtement métallique et monochrome qui les enferme, ils salivent d’un appétit vorace, désirant ardemment engloutir leur proie. Impatients et ramollis, ils contorsionnent leurs os et leurs chairs, plient leurs carapaces et le tissu qui les enveloppent. Un projet vulnérable et précieux, insatiable et pourtant confiné, sensuel et sexuel, vivant.

Pour Krištof Kintera, l'humanité vit à l’Âge de Cuivre. Celui-ci fait écho aux débuts de notre histoire – Fer et Bronze – mais il désigne en fait l’indispensable conducteur de courant de nos appareils électroniques. Selon son raisonnement, sans cuivre, nous pourrions littéralement tomber dans un âge sombre. Cela n'est plus exact – la capacité du silicone à conduire l’électricité nourrit des avancées dans les implants bioniques – mais la notion reflète judicieusement l’esprit de cette exposition. Les matériaux évoqués et utilisés par Kintera ne se décomposent pas : issus de nos appareils numériques, ils se sont accumulés dans les décharges, lessivant les sols de produits toxiques. Kintera les a récoltés et rendus d’une manière improbable à la nature pour rappeler rappelle qu'ils sont issus de la terre. Internet – le mycélium conçu par l’homme qui alimente la vie moderne – provient et dépend d’infrastructures construites avec des minéraux provenant de zones de conflit : tungstène du Rwanda, coltan du Congo... Le travail humain extrait ces matériaux et les transforme pour qu’ils ne soient plus jamais les mêmes.

Exposition du 6 juin au 27 juillet 2019. 22,48m², 30 rue des Envierges – 7020 Paris. Tél.  : +  33 (0)9 81 72 26 37. Ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h.

 

 

 

  

Transnatura

22,48 m², Paris
06.06 - 27.07.2019

 

 

 

 

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Communiqué de presse

La nouvelle exposition présentée à 22,48m² évoque ce que le philosophe Gilbert Simondon pressentait dans son livre “Du mode d’existence des objets techniques” écrit en 1958 (dernière réédition corrigée et augmentée, Paris, Flammarion, 2012) : l'évocation de l'évolution de l'objet technique vers les systèmes naturels, qui devient maintenant réalité. L'objet prend son autonomie et s'empare à cet effet de ce qui lui est nécessaire. L'artificiel a semblé longtemps séparé de l'organique mais retourne vers celui-ci. Alors qu'une prothèse de jambe ou d'oeil est apparente et se différencie clairement du corps qui la reçoit, les greffes de gènes et autres interventions internes passent inaperçues.

 

 

 

 

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…