Archives expositions collectives 2019

La 14ème édition

Sur fond de restructuration et refonte de son projet associatif, l'équipe de Juin Jardins inscrit son propos, «  Naturalités, le retour à l'artifice  », dans un contexte environnemental, politique, social et culturel fragile et inquiétant. Cahors Juin Jardin se propose de présenter un art soucieux d'écologie, de jardiniers bienveillants avec la terre, de citoyens engagés sur leur territoire, de chercheurs qui travaillent à une transition environnementale juste et des initiatives ludiques et éco-responsables pour ré-enchanter le futur. L'artiste Simon Wildsmith a été chargé de concevoir l'identité de l'édition 2019. Comme le soulignent les organisateurs, Simon Wildsmith incise le monde, accroche notre œil, renoue avec l'essentiel, ré-enchante le monde. Avec respect et infinie justesse.

Naturalités, le retour à l'artifice

Cramponnée au sol de toutes ses lianes, de toutes ses racines, quand on l'abattait par un bout, la forêt repoussait d'un autre, se rajeunissait de ses blessures  ; et chaque coup de hache faisait sortir des bourgeons verts. (Alphonse Daudet)

C'est à partir du conte fantastique d'Alphonse Daudet «  Wood's Town  », où une communauté de migrants vers l'Amérique tentant de construire une ville entre fleuve et forêt se heurte vite à l'hostilité et la puissance invasive de la nature, qu'est née la nouvelle thématique de Cahors Juin Jardin, Naturalités, le retour à l'artifice.

Comment définir la nature actuellement  ? La forêt primaire n'existe pratiquement plus, hormis quelques zones où l'occidental a du mal à pénétrer, même s'il poursuit ses atteintes les plus graves sur des territoires habités de micro-populations humaines en osmose avec leur environnement, au Brésil et ailleurs. Dans nos contrées 'civilisées', des scientifiques et des artistes ont prédit depuis les années 1980 la déchéance de notre terre, le réchauffement climatique, la disparition croissante d'espèces animales et végétales. Le phénomène s'accentue, la prise de conscience aussi. Avec Naturalités, le retour à l'artifice, Cahors Juin Jardin souhaite contribuer à sa manière à la transition avec des constructions vivantes, des œuvres végétales, une nature partagée, une terre comestible, une culture alternative, une humanité végétale. Et tout cela avec conviction, humour et poésie  !  

Les événements des 31 mai, 1er et 2 juin

Karine Bonneval, Manger la terre, installation, performance participative et vidéo, Square Jouvenel, Le Chai

Invitée en 2017 dans le cadre d'un partenariat avec le festival Jardins Synthétiques à Toulouse, Karine Bonneval invoque quelques jours lors de cette édition une commande précise  : manger la terre nous fera-il devenir plante  ? Lancé comme une boutade, son projet issu d'une collaboration menée une bio-acousticienne et un éco-physiologiste autour de l'arbre et de la terre consiste à écouter la terre grâce à un dispositif sonore enchâssé dans une installation créée par l'artiste à Berlin en 2017, Listen to the soil. À Cahors, s'ajoute une dimension participative et gustative avec la création en atelier de vaisselles en terre et l'apport d'un chef et d'une herboriste pour imaginer le goût de la terre à partir des aliments et aromates locaux. «  Il s'agit de donner à voir et entendre ce tout vivant avec lequel nous sommes en constant dialogue. En effet, le sol n'est pas une matière simple et inerte. C'est un monde en soi, complexe et organisé, matière fertile d'où provient notre nourriture et le territoire sur lequel nous vivons  », explique l'artiste.

Maryse Vaugarny évoque pour sa part dans le petit lieu Le Musée Sentimental Le jardin englouti, un espace de méditation à l'issue d'une cabane de pêcheur. Peut-être un rêve, avec le souvenir des buis et d'une romance de fin d'après-midi d'été. Au fond de cette caverne subsiste le strict nécessaire, une respiration amoureuse qui calme et conforte le sentiment d'être en vie.

Propositions du 31 mai au 30 juin

Adrien Fricheteau & Cédric Simon, Collectif La poudre, New Deal

Galerie WAM Créateurs, jardin et espace urbain

Qu'il serait merveilleux que la nature ait les capacités de se défendre contre l'impact de l'activité humaine sur le paysage  ! Mais c'est loin de la vérité.

A partir d'une fiction écolo-politico-urbaine, les membres du collectif La Poudre inventent une lecture humoristique et catastrophiste de la thématique de l'année. L'homme n'échappant pas à son tropisme de destruction de toute 'nature naturelle', il joue de l'artifice pour cacher le vide qui se trouve derrière la forêt ou le vice qui apparaît derrière les bonnes intentions. Sérieusement, il n'y a pas de quoi rire, et pourtant...

Moonwalklocal, Collectif d'architectes, A bout de course  !

Ecosystème de caddies au Village CJJ

Lauréat du prix du meilleur design lors du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire 2018, Moonwalklocal persiste dans la répétition de formes en faisant du caddie un objet phare de la 14e édition de Cahors Juin Jardins. Véhicule symbolique de la société de consommation, de la croissance et de l'abondance des trente Glorieuses, le caddie est détourné par le collectif de sa fonction originelle pour devenir un emblème de la transition. 500 exemplaires recyclés sont mis à contribution dans une vaste installation botanique, à la fois participative et pédagogique, tant organisée qu'éparpillée via sa démultiplication dans le paysage urbain. Cet écosystème hors sol sera livré au public comme un jardin planétaire à découvrir et comme le fil rouge du village Juin Jardins.

La vaisselle et les ustensiles préparées pour la prestation de Karine Bonneval, Manger la terre. Courtesy de l’artiste

Naturalités... Retour à l’artifice

Cahors Juin Jardins édition 2019
Festival du 31 mai au 2 juin 2019

Parcours du 7 au 9 juin et durant l’été

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Organisé par l'association Juin Jardins depuis 2009, le festival Cahors Juin Jardins est né en juin 2006 à l'initiative d'Isabelle Marrou, directrice artistique, dans le cadre de la labellisation des jardins remarquables de la Ville de Cahors et à l'occasion de la manifestation nationale Rendez-vous aux Jardins.

La manifestation est organisée sur le long terme pour valoriser le patrimoine et les jardins de Cahors et de son territoire et de dynamiser ces espaces à travers des propositions de sensibilisation et de mobilisation des habitants dans le cadre d'expérimentations culturelles. Dans le cadre du festival, des artistes sont invités chaque année à effectuer des résidences autour d'une thématique annuelle. Des collaborations et partenariats culturels, associatifs, éducatifs et populaires sont menés avec des médias et entreprises liés à l'art et à la nature.

 

 

 

 

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…