Archives expositions collectives 2023

Liste complète des artistes : Jean-Paul Agosti / Rodolphe Barsikian / Béatrice Bissara / Sylvie Castets / Sara Conti / Aurélie Dubois / Aurélie Gravas / Milène Guermont / Gustave /  Joël Hubaut / Jacky Georges Lafargue / Thomas Lévy-Lasne / Nara Normande / Philippe Pasqua / Agnès Pezeu / Rachel Renault / Christian Renonciat / Dominique Renson / Camille Sabatier / Anna-Lisa Unkuri / Pierre Wemaëre.

Petite sélection :

Jean-Paul Agosti est un peintre spécialisé dans la réalisation d’aquarelles de grandes dimensions à partir de photos qu’il prend en pleine nature, fourmillant de détails et de couleurs sublimant les éléments, traversés par la lumière avec une forte intensité poétique. Par ailleurs, Jean-Paul Agosti développe depuis quelques années une activité importante de vitrail.

Béatrice Bissara est une artiste du « soin », du Care. Qu’il s’agisse de peintures, de caissons lumineux ou comme ici, d’agencements cumulant divers matériaux et médiums (un livre, une toile, du son…), ses oeuvres s’adressent d’abord à notre émotion cérébrale, à notre ressenti profond, à notre état psychologique, pour l’animer dans le sens du sentiment agréable, du lâcher-prise et de la satisfaction psychologique.

Sara Conti, dessinatrice hors pair et spécialiste des fresques dessinées de grand format, utilise volontiers les murs publics pour des compositions imaginatives au trait fin et au fort contenu symbolique abordant la condition humaine sous l’angle de l’allégorie, de la mythologie, de la simplicité et de l’univers enfantin. Ses thèmes de prédilection ? La présence humaine au monde, l’amour et la rencontre, la solitude, la difficile quête de la paix intérieure et de la sérénité, la féminité aussi, aux prises avec ses démons, du désir qui meut à la mélancolie qui sclérose.

Aurélie Dubois se définit comme une « artiste de garde », comme l’on dirait d’une redoute, en architecture, qu’elle est un « corps de garde », ou d’un docteur, un « médecin de garde ». Une artiste avec des oeuvres où valoir à titre de figure présente et occupant une position clairement définie. Ce qui signifie occuper le terrain, veiller, créer. La position d’une femme qui se met en scène elle-même pour scénographier son corps, ses attitudes, ses désirs, sa vigilance morale et tous les aspects « non-dupes » de sa vie.

« Gustave » (pseudonyme d’une artiste de sexe féminin) est une créatrice hors-norme. « Je suis une magnétiseuse », dit d’elle-même cette praticienne de l’« art-médecine ». L’oeuvre d’art, plus qu’un objet de représentation ou qu’une simple proposition esthétique, est un médicament. Gustave-peintre, de la sorte, pratique la « couleur soignante » : une toile particulière, pour le spectateur qui la contemple, va créer le sentiment.

Joël Hubaut se définit comme « grossiste en art ». D’une prolixité devenue légendaire, complet et accompli, cet artiste français canonique se nourrit de l’esprit du mouvement post-dadaïste Fluxus, qu’il perpétue avec brio et un grand sens de l’humour, de la plaisanterie et du second degré. Peinture, sculpture, performances, oeuvres participatives, poésie sonore, pratique compulsive de l’autoportrait… Joël Hubaut n’a pas son pareil pour faire oeuvre de toutes les manières possibles et imaginables, dans l’euphorie toujours, l’excès de l’offre, une extrême générosité. Talentueux, drôle, exubérant, clownesque, profond.

Vite reconnu dans les années 2010, Thomas Lévy-Lasne est un des peintres les plus doués de sa génération. La série des Fêtes, des aquarelles de petit format, se compte par dizaines. Thomas Lévy-Lasne y indexe par l’image l’univers de nos fêtes familiales, entre copains ou dans les lieux de plaisir de la société actuelle. Les corps y paraissent en joie, tout souci, toute lourdeur envolés. Mais ne jouent-ils pas à faire semblant, plutôt que déborder d’une joie authentique ?

Nara Normande, narratrice du film d’animation Cuaxama, y partage les souvenirs de son enfance, passée sur une plage de l’état du Pernambouc, au nord-est du Brésil, avec son amie Tayra. Le propos de l’artiste, mnésique, nostalgique parfois, fait état de rencontres, de routine, de situations inattendues, parfois accortes et bénéfiques, parfois non, au rythme du temps étiré passé le long d’une plage de sable. La joie ? Elle advient ici non comme une formule évidente, frontale, proclamée mais au détour d’états ou de moments où le bonheur transparaît. La joie, un mécanisme à éclipses, rare souvent, tandis que la vie réelle se dévide sous l’espèce d’un constant tissu de complications.

Anna-Lisa Unkuri, née en 1979, artiste suédoise autodidacte qui vit et travaille à Berlin, développe une oeuvre dont les thèmes sont liés à l’enfance, parée de couleurs, souvent au couteau, et qui recèle beaucoup de mystère.

Paul Ardenne, commissaire de l'exposition, fait pour l’occasion de cette exposition le prélude à la publication de son ouvrage « L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité heureuse », en cours d’édition chez La Muette/BDL (sortie en librairie le 20 octobre 2023).

Metanoia - Série Pétrole Rouge - Sémiologique - Image Signe - papier coton et crayon de couleur -140x100cm, 2023 ©Aurelie Dubois

La joie et rien d’autre

Galerie Guillaume, Paris
07.10 - 18.11.2023

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Pour célébrer ses 20 ans, la Galerie Guillaume invite à Paris quatre commissaires pour un programme d’expositions tout au long de l’année. Pour son 3e volet, elle invite Paul Ardenne, commissaire, écrivain et historien de l’art, qui invite à La joie et rien d’autre.

« Cette exposition part d’une intention louable en ces temps difficiles : exposer la joie telle que des artistes d’aujourd’hui peuvent la donner à voir, lui dessiner une figure. La joie qui est bonheur, bien sur, mais pas seulement. Sont aussi de la partie la joie que procure la beauté, celle qui prodigue dans nos corps une bonne santé, la mudita, encore, cette joie bienveillante qui nous fait nous sentir heureux du bonheur d’autrui, sans oublier la joie mauvaise, la Schadenfreude, qui incite à rire sous cape du malheur de nos semblables. Comment l’artiste représente-t-il la joie ? L’expression effervescente, la plus logique entre toutes, n’est pas immanquablement de la partie. La joie, état d’arrachement au Sérieux et au tragique de la condition humaine, est une émotion complexe. Plus fugace que durable, toujours précaire (au bout du compte, la mort), elle se figure comme une compagne diversement discrète et secourable. Le sentiment joyeux advient à son heure et intimement sous l’espèce d’un bienfait fragile, à éclipses, difficile à retenir, à coffrer, à geler. Les artistes nourrissant cette exposition, pour la plupart, ont le culte de la joie pudique, salvatrice mais prompte à filer entre les doigts, vecteur d’un eudémonisme jamais attesté et solide. Quand d’autres, moins nombreux, suscitent notre bonne humeur, prenant le parti du rire et de la détente. »

 

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…